CAC 40 | Perf Jour | Perf Ytd |
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Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 5.74% |
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Candriam Bonds Credit Alpha | 3.45% |
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Sanso MultiStratégies | 3.30% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 3.06% |
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M&G (Lux) Episode Macro Fund | 2.52% |
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Vivienne Bréhat | -6.17% |
Turquie, la Chine d'Europe ?
La Turquie a été durement frappée par la récession mondiale. Son produit intérieur brut (PIB) a reculé de 4,7% en 2009, contre un repli de 3,3% pour l’ensemble de l’OCDE. Mais le pays a également enregistré l’une des reprises les plus rapides, avec des taux de croissance atteignant le niveau chinois, à plus de 10% début 2010. Contrairement à plusieurs grandes économies où l’activité reste majoritairement inférieure au niveau d’avant la crise, le PIB turc a regagné du terrain et le pays suscite un nouvel intérêt de la part des investisseurs. Différents facteurs devraient permettre à la reprise économique de perdurer.
La Turquie affiche par exemple des perspectives démographiques à long terme très favorables. Les Nations Unies estiment que la population en âge de travailler y augmentera de près de 14% au cours des dix prochaines années. En comparaison, elle ne devrait gagner que 2% en Chine. Par ailleurs, les gains de productivité pourraient être plus faciles à réaliser en Turquie que dans les économies avancées, car les infrastructures continuent de s’améliorer et le marché financier de se développer. Cependant, le pays fait face à certains défis structurels de taille si l’on compare l’économie turque à celle de la Chine et d’autres pays émergents, ce qui pourrait générer certains risques et inquiéter les investisseurs à l’avenir.
L'expansion du crédit alimente la demande domestique
La demande domestique (consommation privée et dépenses d'investissements) est l’un des principaux vecteurs de croissance de l’économie turque. Elle est soutenue par une formidable expansion des crédits octroyés au secteur privé, qui s'élevait à 24% en glissement annuel en octobre 2010 (après correction de l’inflation). Du fait de cette demande solide, la croissance des importations se redresse sensiblement et devance celle des exportations. Il en résulte une dégradation du déficit de la balance commerciale du pays ainsi que de sa balance des opérations courantes, qui a progressé à plus de 6% du PIB en novembre (chiffre annualisé), soit la valeur la plus élevée parmi les économies du G20. Pour l’instant, d’importants afflux de capitaux permettent de financer le déficit extérieur. Mais s’ils venaient à s’inverser, cela pourrait notamment avoir pour résultat de mettre les banques locales en difficulté pour se refinancer et donc pour maintenir le rythme de développement de leurs prêts au secteur privé. Dans le cas de sorties de capitaux, la lire turque subirait une forte dépréciation qui affecterait les investissements libellés dans la monnaie locale.
Le dilemme de la banque centrale
Les taux d’intérêt devraient rester bas dans les économies développées, et les perspectives de croissance étouffées par la réduction de l’endettement (privé comme public). Les investisseurs sont donc de plus en plus attirés par les marchés émergents dans leur quête de rendements. Les afflux de capitaux qui en résultent contribuent à l’appréciation des monnaies, ce qui rend les biens et services produits localement plus chers pour les étrangers, abaissant de ce fait la compétitivité des économies concernées.
La combinaison de la pression à la hausse de la monnaie et du boom actuel du crédit représente un dilemme pour la Banque centrale de la République de Turquie (CBRT). D’un côté, la politique monétaire devrait être durcie par un relèvement des taux d’intérêt afin de comprimer la croissance du crédit. Mais de l’autre, cela rendrait les investissements turcs plus attrayants en raison du rebond de plus en plus marqué des rendements. La CBRT suit donc une autre stratégie, qui consiste à réduire les taux d’intérêt afin de limiter l’intérêt des investisseurs étrangers. Parallèlement, elle a également relevé le ratio de réserves obligatoires pour les banques turques dans une volonté de circonscrire la croissance du crédit. Cette stratégie pourrait toutefois se révéler insuffisante pour contrer les excès potentiels de l’expansion du crédit, de l’évolution des cours et de la dégradation de la balance extérieure.
Les investisseurs doivent-ils s'inquiéter ?
Sans doute pas, du moins pour le moment. Plusieurs facteurs pourraient cependant accroître les inquiétudes des investisseurs et entraîner un renversement des afflux de capitaux. L’un des risques liés à la stratégie de faibles taux d’intérêt de la CBRT réside dans une reprise de l’inflation. Mais si la hausse des prix demeure élevée en Turquie (6,4% en comparaison annuelle en décembre), le risque d’un retour à une inflation rampante (après une longue période de désinflation) semble faible dans un futur proche. Le chômage se maintient à des niveaux susceptibles de contenir la hausse des salaires, tandis que le taux d’utilisation des capacités est nettement inférieur aux niveaux d’avant la crise.
Par ailleurs, l’appréciation actuelle de la monnaie limite l’enchérissement des produits d’importation. De faibles taux d’intérêt nominaux (du moins par rapport aux normes turques), actuellement à 6,5%, pourraient aboutir à des évolutions malsaines du crédit et à des bulles sur les actifs dont l’explosion pourrait effrayer et éloigner les investisseurs. Mais malgré une croissance du crédit très solide, les prêts représentent une part assez faible du PIB en comparaison internationale et ils sont principalement libellés dans la monnaie locale. La probabilité de défaillance et les risques pour le système bancaire local semblent donc relativement contenus.
Aucun risque majeur dans l'immédiat
Si la croissance turque est déjà redescendue du «niveau chinois» qu'elle avait atteint, il semble probable que le pays maintiendra une expansion robuste et plus rapide que celle des économies avancées, aidée en cela par une demande domestique qui demeure solide. On note certes l’apparition de certains risques pouvant menacer sa stabilité économique ou inquiéter les investisseurs, ce qui pourrait entraîner des sorties de capitaux et, en conséquence, une dépréciation de la monnaie. Mais ils ne semblent pas constituer des menaces majeures à court terme. Néanmoins, les investisseurs doivent garder un œil sur les facteurs d’influence potentiels tels que les évolutions politiques dans le pays ou le retour de l'aversion au risque.
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