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Conséquences de la sortie des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien
Le Président Trump, l’Iran et les marchés
Disons-le tout net ; le contenu de l’annonce de la Maison Blanche sur la sortie des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien est plus dur qu’attendu. Les sanctions économiques, calibrées au plus haut degré possible, sont réintroduites de suite. A priori, il va devenir très compliqué et très risqué pour une entreprise travaillant en dollar américain de faire des affaires avec des contreparties iraniennes. Celle-ci a six mois pour arrêter les relations commerciales concernées. Même si le retour des entreprises occidentales (plus européennes qu’américaines) sur les marchés iraniens avait été plutôt timide depuis trois ans (l’accord datait de juillet 2015), un certain nombre d’entre-elles sont concernées. Elles évoluent le plus souvent dans les secteurs de l’aéronautique, de l’automobile et évidement de l’énergie.
A un niveau plus macro, les points-clés sont le prix du pétrole et l’environnement géopolitique.
L’Iran produit autour de 4 millions de barils par jour (Mbj) de pétrole brut et en exporte 2 millions. La Chine et peut-être la Turquie et l’Inde ne seraient pas sensibles, ou pas trop, aux « injonctions » américaines. Cela devrait être le cas en revanche de l’Europe, de la Corée et du Japon. On peut estimer que les ventes à l’étranger seraient réduites de 0,8Mbj ; peut-être un peu plus. Rappelons qu’en 2012, dans le cadre du jeu précédent de sanctions, la baisse avait été de 1M à 1,2Mbj. Avec quel effet demain sur le cours du « brut » ? Disons deux choses en la matière. D’abord, le marché avait intégré le risque de la décision que le président Trump a rendue publique hier au soir. Cette prime de risque doit être autour de 5 à 10 dollars par baril. De quoi absorber tout ou partie des implications du nouvel état de fait. Ensuite, l’Administration américaine cherche à convaincre un certain nombre de producteurs à accroitre leurs exportations, pour compenser la moindre présence de l’offre iranienne. L’Arabie saoudite aurait été sollicitée. Si tout semble donc pour le moment sous contrôle, attention à la stabilité des anticipations. C’est à ce niveau d’analyse qu’il faut intégrer la donne géopolitique.
Après le retrait des Américains, que vont faire les autres signataires de l’accord, à savoir les trois pays européens (Allemagne, France et Royaume-Uni), la Chine, la Russie et bien sûr l’Iran ? En toute logique, Téhéran restera lié à l’accord tant que les avantages l’emportent clairement sur les inconvénients. Bref, tant que les relations commerciales avec le reste du monde participent d’une amélioration clairement mesurable de la situation économique intérieure. La perspective n’est pas facile à dessiner, puisqu’elle passe par desserrer les contraintes que les Etats-Unis viennent de réimposer. Les Russes et les Chinois ne peuvent servir d’intermédiaires, tant ils sont exposés à des sanctions, de la part de Washington et tant sur le front moyen-oriental ils se trouvent engagés dans le camp opposé à celui des Etats-Unis (même si cela est plus vrai de Moscou que de Pékin). Restent les Européens. Ils sont face à un dilemme très inconfortable : ne pas tenir compte d’une décision américaine qu’ils récusent, essayer de continuer de jouer un rôle dans le « jeu » régional et s’exposer à des sanctions économiques potentiellement lourdes ou alors se ranger du côté des Etats-Unis, prendre le risque de la montée des tensions au Moyen-Orient et devoir gérer éventuellement les implications négatives en termes de prix du pétrole et peut-être aussi de flux d’immigrants.
Il faut aussi mesurer l’impact de la décision de la Maison Blanche pour les Etats-Unis. Du côté de l’économie, un prix du pétrole plus élevé enlève du pouvoir d’achat aux ménages et neutralise une partie de l’effet-relance induit par le réglage plus accommodant de la politique budgétaire. Du côté de la politique intérieure et dans la perspective des élections de novembre prochain, prendre un risque avec le revenu des électeurs peut induire une déception… électorale ! Du côté de la politique étrangère, au-delà des efforts de forme faits par le Donald Trump (il a beaucoup de respect pour le Président Xi et il aime le Président Macron !), comment ne pas voir sur le fond une attitude de plus en plus isolationniste, faite de tensions commerciales avec la Chine et d’absence de considérations pour les intérêts européens face à la situation au Moyen-Orient ? Il est peu probable que la gestion du dossier nord-coréen arrive à renverser cette impression.
On en est là. Peut-être doit-on intégrer le comportement du Président Trump : créer le rapport de force en sa faveur, puis faire des concessions pour arriver à un accord plus en sa faveur qu’en celle de la contrepartie ? C’est possible ; mais qui veut prendre aujourd’hui le pari ? En attendant, le risque moyen-oriental a augmenté. Il faut suivre sur les marchés avec beaucoup d’attention les cours du pétrole et ceux du dollar.
Rédigé par Hervé Goulletquer et Stéphane Deo, Stratégistes Direction de la Gestion chez La Banque Postale AM.
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