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Cet économiste ne croît pas à la perennité du récent rallye boursier
L’année 2016 a été marquée par l’impressionnante capacité des marchés à digérer les mauvaises nouvelles politiques.
La chute des marchés due au Brexit a été effacée en deux semaines, celle due à l’élection de Donald Trump a été effacée en une journée, et celle due au résultat du référendum italien a été effacée en une moins d’une heure à la Bourse de Milan.
La fin d’année 2016 a ainsi été caractérisée par un rallye boursier qui est parvenu à ramener les principaux indices boursiers européens au-dessus de leur niveau de l’été 2015, et à emmener les indices américains à de nouveaux plus hauts historiques.
Jacques Ninet, conseiller économique de plusieurs sociétés de gestion, s’interroge néanmoins sur le comportement des investisseurs dans une note intitulée « Fin d’année en fanfare... ou en Trump-l’œil ? ».
« Business as usual »
« Au cours des six derniers mois les marchés boursiers se sont affranchis des événements a priori défavorables qui ont jalonné l’agenda politique » souligne ainsi l’économiste. Pour ce dernier, la rapidité avec laquelle les investisseurs ont relativisé les risques politiques « marque le stade ultime de la distance que la sphère financière a progressivement prise vis-à-vis de chocs qualifiés d’exogènes, au cours de la dernière décennie ».
En effet, « La longue série d’événements impactant sévèrement les marchés, tels que l’invasion du Koweit (1990), les grandes grèves des transports en France (1995) ou les attaques du 11 septembre, a pris fin avec les attentats de Madrid (avril 2004). La réponse "business as usual" à ceux de Londres, un an plus tard, a institué la déconnexion entre les marchés financiers et toute forme de catastrophe relevant du champ géopolitique, environnemental ou sociétal. Le phénomène s’est ensuite perpétué jusqu’à s’ériger peu à peu en règle intangible, parfois à la limite de l’indécence ».
Signe de robustesse ou de fragilité ?
L’économiste s’interroge : « La superbe indifférence qui a caractérisé la fin d’année 2016 ouvre-t-elle une ère nouvelle ? Est-elle un signe de robustesse durable ou, au contraire, l’indicateur avancé d’une fragilité cachée ? ».
Pour répondre à sa question, Jacques Ninet rappelle que sur les marchés, où la composante psychologique des investisseurs est forte, « Il suffit qu’une majorité d’opérateurs adhère à un scénario pour qu’il advienne. C’est l’agrégation des opinions (…) qui provoque le mouvement des marchés dans le sens annoncé, et c’est aussi son arrêt, par épuisement du contingent d’adhérents, qui les stoppe et enclenche les corrections ».
Ainsi, « Proclamer d’emblée l’innocuité économique des événements (…) et la valider ensuite par la réaction positive des marchés (…) caractérise la propagation de l’euphorie financière vers le sur-optimisme économique. On a vu ce phénomène puissamment à l’œuvre au niveau micro-économique avec la bulle Internet en 1999-2000 ».
Selon lui, « L’argument simpliste entendu ces derniers jours pour justifier le rally de fin d’année, argument selon lequel les événements qui pesaient étant désormais derrière nous, le marché est désormais libre de monter, relève de la même logique ».
Les problèmes persistent à moyen terme
Comment expliquer dans ce cas un tel optimisme des investisseurs ? Pour l’économiste, « Le facteur déterminant ici est (…) le décalage entre le soulagement temporaire après des craintes peut-être excessives, et des risques réels à moyen terme ».
Il en va ainsi du risque italien, « subitement disparu après la démission de Mateo Renzi, alors que les banques de la péninsule détiennent toujours 360 milliards d’euros de "bad loans" qui pèsent gravement sur leur avenir et par ricochet sur celui de la dette publique italienne ».
Même chose concernant Donald Trump, « soudainement appréhendé comme un nouveau Ronald Reagan, installant à sa prise de mandat les marchés dans un nouveau rallye ».
La situation est pourtant très différente de celle qui prévalait en 1981 lors de l’élection de Ronald Reagan. À cette époque, « Les taux d’intérêts, alors au sommet, s’apprêtaient à connaître une formidable baisse qui valoriserait mécaniquement tous les actifs pendant vingt ans » dans un contexte où « la bourse, après quinze ans de stagnation, présentait les ratios de capitalisation les plus faibles de son histoire ».
Le conseiller économique souligne par ailleurs qu’« Il n’y a rien de fordiste dans les projets de Donald Trump, qui devraient surtout conduire à une nouvelle envolée de l’endettement américain ».
Le château de cartes de l’« hyper-confiance » des investisseurs
En somme, pour Jacques Ninet, « L’hyper-confiance [dont font preuve les investisseurs] est simplement le fruit de l’adhésion à [l'idée de] la robustesse des marchés ». Mais selon l’économiste, cette opinion collective ne reflète pas la plupart des opinions individuelles.
Évoquant la théorie du "concours de beauté" de Keynes, l’économiste souligne que « Cette croyance collective résulte de ce que la majorité des acteurs pense être la croyance du monde financier ».
Cette situation est néanmoins dangereuse : « Il suffit qu’un certain nombre de faits constatés viennent infirmer la croyance collective pour que le château de cartes s’écroule », dans une situation où les opérateurs boursiers font preuve d’une « intensité mimétique maximale ».
L’actuelle euphorie boursière risque donc de laisser place à des lendemains de fête qui déchantent.
L'économiste se garde néanmoins d’essayer de prédire le moment où l’orchestre cessera de jouer : « Un diagnostic de vulnérabilité intrinsèque ne présage ni du moment où elle sera testée ni des facteurs qui déclencheront ce test. À titre d’exemple on peut citer deux cas emblématiques d’anomalie ou d’excès avérés des marchés qui se dénouèrent dans des délais imprédictibles : la divergence taux/actions de 1986-1987, qui se poursuivit jusqu’en octobre 1987, ou la bulle techno de la fin des années 1990, qui continua de grossir jusqu’à la fin mars 2000 ».
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